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Sciatique ou sciatalgie : comprendre la douleur du nerf sciatique

  • Valentin
  • 16 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 juil.

Douleur dans la fesse, la cuisse ou le mollet ? Sensation de décharge électrique, de brûlure, ou de fourmillement dans la jambe ? Vous souffrez peut-être d'une sciatique ou d'une sciatalgie. Si ces deux termes sont souvent confondus, ils désignent des réalités différentes, avec des causes et des traitements spécifiques. Cet article vous aide à mieux comprendre le fonctionnement du nerf sciatique, les origines possibles des douleurs, les options de traitement et les moyens de prévention.

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Le nerf sciatique : un axe clé du système nerveux


Le nerf sciatique est le plus long et le plus volumineux du corps humain. Il prend naissance au niveau des racines nerveuses lombaires et sacrées (L4 à S3), traverse le bassin, descend à l'arrière de la cuisse, du genou, du mollet, jusqu'au pied. Il innerve les muscles postérieurs de la jambe et transmet la sensibilité de la face postérieure de la cuisse, de la jambe et de la plante du pied.




Sciatique ou sciatalgie : quelle différence ?


La sciatique est une douleur liée à une atteinte radiculaire du nerf sciatique, c'est-à-dire une compression ou une inflammation d'une de ses racines à la sortie de la colonne vertébrale (L4, L5 ou S1).


Les causes les plus fréquentes sont :

  • Une hernie discale

  • De l'arthrose lombaire

  • Une sténose du canal lombaire

  • Un spondylolisthésis (glissement vertébral)


La sciatalgie, en revanche, désigne une douleur ressentie le long du trajet du nerf sciatique sans compression radiculaire objectivée.


Les causes sont souvent fonctionnelles, musculo-squelettiques ou posturales, comme :

  • Une tension ou un spasme du muscle piriforme (syndrome du piriforme)

  • Un déséquilibre postural

  • Des troubles digestifs, gynécologiques ou viscéraux irradiants


Symptômes et diagnostic


Les deux pathologies peuvent entraîner :

  • Douleur dans la fesse, la cuisse, parfois jusqu'au pied

  • Sensation de brûlure, picotements ou décharges électriques

  • Engourdissement ou perte de sensibilité

  • Faiblesse musculaire selon la racine atteinte


Cependant :

  • La sciatique vraie est souvent unilatérale, bien localisée, aggravée par la toux ou les efforts.

  • La sciatalgie est plus diffuse, moins neurologique, et souvent d'origine mécanique.

En cas de troubles urinaires, perte de force importante ou anesthésie en selle, il s'agit d'une urgence médicale : suspicion de syndrome de la queue de cheval.

Causes principales


Origines structurelles (sciatique)


  • Hernie discale lombaire : déplacement du noyau du disque intervertébral qui comprime une racine.

  • Arthrose lombaire : épaississement articulaire diminuant l'espace pour les nerfs.

  • Canal lombaire étroit : rétrécissement du canal rachidien.

  • Spondylolisthésis : glissement d'une vertèbre sur une autre.


Origines fonctionnelles (sciatalgie)


  • Syndrome du piriforme : le muscle piriforme, lorsqu'il est tendu, comprime le nerf sciatique.

  • Blocages articulaires, tensions musculaires profondes

  • Dysfonctionnements viscéraux (colopathies, endométriose)

  • Stress chronique, mauvaise posture, faiblesse musculaire (psoas, fessiers)



Évolution : spontanée ou chronique ?


  • Environ 90 % des sciatiques par hernie discale régressent en moins de 12 semaines avec un traitement conservateur.

  • Les douleurs fonctionnelles type sciatalgie peuvent être récurrentes si les causes mécaniques ne sont pas traitées.

  • Une douleur chronique mal prise en charge peut entraîner une fibrose nerveuse, une perte de mobilité ou un déconditionnement musculaire.



Traitements : que faire selon la cause ?


Le traitement dépend de l'origine de la douleur, mais commence presque toujours par une prise en charge conservatrice. Celle-ci associe un repos relatif (éviter l'immobilité prolongée), une médication adaptée (antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants si besoin), et des soins de rééducation fonctionnelle. La physiothérapie et l’ostéopathiejouent un rôle central dans cette approche globale. Tandis que la kinésithérapie travaille sur le renforcement musculaire, la posture et la mobilité articulaire, l’ostéopathie propose une approche complémentaire : libération des tensions profondes (muscles, fascias, articulations), amélioration de la mobilité lombaire et pelvienne, et travail spécifique sur le nerf sciatique, notamment dans le cas du syndrome du piriforme ou d’une dysfonction sacro-iliaque.


Lorsque la douleur persiste ou s'aggrave malgré ces traitements, une imagerie (IRM) peut être prescrite pour évaluer une atteinte structurelle. En cas de hernie discale sévère ou de sténose invalidante, des infiltrations ou une intervention chirurgicale (discectomie, laminectomie) peuvent être proposées, notamment si des signes neurologiques sont présents.



Prévention et hygiène de vie


  • Renforcer les muscles posturaux (gainage, fessiers, abdos profonds)

  • Travailler la mobilité lombaire et pelvienne

  • Réduire les postures assises prolongées

  • Gérer le stress et la qualité du sommeil

  • Adopter une posture de travail ergonomique


En conclusion


Sciatique et sciatalgie sont deux entités proches mais différentes. L’une est nerveuse et radiculaire, l’autre mécanique et posturale. Bien les identifier permet de mieux les traiter. L’ostéopathie, en tant que prise en charge globale et fonctionnelle, a toute sa place dans la récupération et la prévention.


📍 Douleur dans la jambe, le bas du dos ou la fesse ? Un bilan ostéopathique peut vous aider à poser un diagnostic fonctionnel et retrouver votre mobilité. Prendre rendez-vous

 
 
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