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Cervicalgies : comprendre, traiter et prévenir les douleurs cervicales

  • Valentin
  • 18 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 juil.

Douleurs dans la nuque, raideurs matinales, maux de tête, vertiges ou irradiations dans le bras… Ces symptômes, souvent banalisés, peuvent être les signes d’une cervicalgie. Cette pathologie, qui désigne toute douleur située au niveau du rachis cervical, concerne près de 70 % de la population au cours de la vie.


Bénigne dans la majorité des cas, elle peut toutefois devenir chronique ou handicapante si elle n’est pas prise en charge correctement. Cet article vous propose une exploration approfondie des causes, manifestations et solutions thérapeutiques des cervicalgies, dans une approche médicale globale et intégrative.



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Le rachis cervical : une zone de haute mobilité et de grande sensibilité


Le cou, ou rachis cervical, est constitué de sept vertèbres (C1 à C7) qui assurent la mobilité de la tête dans tous les plans de l’espace. Cette mobilité extrême rend cette zone vulnérable aux contraintes mécaniques, aux postures prolongées et au stress émotionnel. Le rachis cervical protège également la moelle épinière et de nombreuses racines nerveuses responsables de la motricité et de la sensibilité des membres supérieurs. C’est aussi une région très vascularisée et riche en récepteurs proprioceptifs, jouant un rôle important dans l’équilibre et la coordination.


Les causes mécaniques des cervicalgies


La cause la plus fréquente des cervicalgies est mécanique. Il s’agit souvent de microtraumatismes répétés dus à une mauvaise posture (travail sur écran, port de charges, sommeil sur un oreiller inadapté) ou à des blocages articulaires entre les vertèbres. Le rachis cervical peut également souffrir de tensions musculaires, de contractures des muscles postérieurs du cou (trapèzes, scalènes, élévateur de la scapula) ou d’une perte de mobilité articulaire.

Ces troubles posturaux peuvent s’aggraver avec le temps et générer une dégénérescence discale (arthrose cervicale), une hernie cervicale, ou encore une instabilité vertébrale. Ces pathologies peuvent à leur tour provoquer une inflammation locale et une compression des nerfs, entraînant des douleurs irradiantes, des fourmillements ou une faiblesse musculaire.




Le lien entre cervicalgie et stress : l’origine psychosomatique


Les cervicalgies ne sont pas uniquement d’origine mécanique. Le stress chronique joue un rôle majeur dans l’apparition et l’entretien de ces douleurs. Lors de périodes de tension psychique, le corps réagit par des contractions musculaires réflexes, notamment dans la nuque et les épaules. Ce phénomène est souvent inconscient mais bien réel, et peut aboutir à une tension musculaire permanente. Celle-ci limite la mobilité cervicale et génère des douleurs persistantes, parfois sans cause visible à l’imagerie.

Cette dimension psychosomatique est d’autant plus importante à considérer qu’elle peut s’accompagner d’autres troubles : anxiété, troubles du sommeil, fatigue chronique, douleurs diffuses. Une approche intégrative, alliant traitement physique et accompagnement du stress (relaxation, thérapie, activité physique adaptée), est alors recommandée.




ATM, occlusion dentaire et douleurs cervicales : un lien méconnu


La région cervicale entretient des relations étroites avec l’articulation temporo-mandibulaire (ATM). Toute perturbation de cette articulation, comme un dysfonctionnement de l’occlusion dentaire (mauvais alignement des mâchoires, bruxisme, prothèses mal ajustées), peut engendrer une adaptation posturale du cou et des tensions musculaires réflexes. Ce syndrome, appelé SADAM (syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil manducateur), se manifeste souvent par des douleurs dans la mâchoire, la nuque, des claquements lors de l’ouverture buccale et parfois des maux de tête ou des vertiges.

Dans ce cadre, un bilan pluridisciplinaire (ostéopathe, dentiste spécialisé, orthodontiste) est souvent nécessaire. Le traitement peut inclure le port de gouttières, un rééquilibrage occlusal ou une prise en charge fonctionnelle.




Névralgies cervico-brachiales : une douleur qui irradie dans le bras


Lorsque les racines nerveuses issues du rachis cervical sont irritées ou comprimées, la douleur peut s’étendre vers l’épaule, le bras, l’avant-bras, parfois jusqu’à la main. On parle alors de névralgie cervico-brachiale. Cette pathologie est souvent causée par une hernie discale cervicale, une arthrose foraminale (rétrécissement du canal de sortie du nerf) ou un syndrome du défilé thoracique.

Les symptômes incluent des douleurs vives, des paresthésies (fourmillements, engourdissements), voire une perte de force dans les membres supérieurs. Le diagnostic repose sur un examen clinique et une imagerie (IRM), tandis que le traitement associe repos, anti-inflammatoires, ostéopathie, kinésithérapie et, si nécessaire, infiltrations ou chirurgie.


Cervicalgies et maux de tête : les céphalées de tension


Les tensions musculaires de la nuque sont une cause fréquente de céphalées dites "de tension". Ces maux de tête, souvent bilatéraux, en casque ou en étau, sont dus à l’irritation des nerfs occipitaux ou à la contraction chronique des muscles cervicaux. La douleur peut irradier jusqu’aux tempes ou derrière les yeux, et s’aggrave avec la fatigue ou le stress.

L’ostéopathie, en libérant les tensions musculaires et en rééquilibrant la posture cervicale, permet souvent un soulagement durable. La prise en charge peut être complétée par des exercices de respiration, de relaxation et un suivi ergonomique.



Les vertiges d’origine cervicale : un déséquilibre souvent négligé


Chez certains patients, les cervicalgies peuvent s’accompagner de vertiges positionnels ou de troubles de l’équilibre. On parle alors de syndrome cervico-vestibulaire. Celui-ci est lié à une mauvaise information proprioceptive transmise par les récepteurs situés dans les muscles et les articulations cervicales. Lorsque la tête bouge, ces signaux erronés perturbent le centre de l’équilibre, entraînant une sensation de flottement, d’instabilité, voire de nausée.

Ces vertiges, souvent mal diagnostiqués, sont pourtant fréquents. Une rééducation adaptée, incluant un travail postural, vestibulaire et cervical, permet une amélioration notable des symptômes.


Une approche globale pour traiter et prévenir les cervicalgies


La prise en charge des cervicalgies repose sur une approche pluridisciplinaire. L’objectif est de corriger les causes mécaniques, de réduire les tensions musculaires, de rééquilibrer la posture et de gérer les facteurs émotionnels. L’ostéopathie joue un rôle central dans cette approche : elle permet de restaurer la mobilité articulaire, relâcher les chaînes musculaires, travailler sur l’ATM, le diaphragme, et accompagner les troubles associés comme les céphalées ou les vertiges.

Parallèlement, des exercices de renforcement (gainage cervical, travail des scapulas), un bon aménagement du poste de travail, une gestion du stress et un suivi dentaire peuvent contribuer à une prévention efficace.


En conclusion


Les cervicalgies sont multifactorielles et complexes. Mécaniques, émotionnelles, neurologiques ou posturales, leurs causes sont nombreuses mais bien identifiables. Une approche globale, personnalisée et interdisciplinaire permet non seulement de soulager la douleur, mais aussi de prévenir les récidives. Un bilan ostéopathique, en lien avec les autres professionnels de santé, constitue souvent une première étape précieuse vers le mieux-être.


📍 Douleur cervicale, maux de tête, vertiges ou irradiations dans le bras ? Un bilan ostéopathique permet d’évaluer l’origine de vos symptômes et de vous proposer un plan de traitement personnalisé.

 
 
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