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Le syndrome de l’essuie-glace : quand courir devient douloureux

  • Valentin
  • 14 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 juil.

Douleur sur le côté du genou qui s’installe au fil des kilomètres ? Gêne persistante en descente ou à vélo ? Vous souffrez peut-être du syndrome de l’essuie-glace, une blessure fréquente chez les coureurs, les cyclistes et les amateurs de sports d’endurance. On vous explique tout ce qu’il faut savoir : symptômes, causes, prévention et accompagnement ostéopathique.



Syndrome de l'essuie glace - Cabinet Ostéo Atlantique
Syndrome de l'essuie glace - Cabinet Ostéo Atlantique

Qu’est-ce que le syndrome de l’essuie-glace ?


Le syndrome de l’essuie-glace, ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale (BIT), est une douleur localisée sur la face externe du genou. Elle tire son nom du mouvement de friction que subit la bandelette ilio-tibiale lors de la flexion-extension répétée du genou, comme le va-et-vient d’un essuie-glace sur un pare-brise.


Cette bandelette est une structure fibreuse tendue entre la crête iliaque (bassin) et le tibia. Elle participe à la stabilité latérale du genou. Lors d’activités répétitives (course, vélo, marche rapide, randonnée…), cette bandelette peut venir frotter excessivement contre le condyle fémoral externe, provoquant une inflammation locale.


Quels sont les symptômes ?


Le tableau clinique est généralement assez typique :

  • Douleur vive et localisée sur la partie externe du genou, souvent à partir d’un certain kilométrage (le seuil varie selon les individus).

  • Douleur à la palpation de la bandelette ilio-tibiale.

  • Douleur aggravée en descente, à vélo, ou après une longue marche.

  • Dans les cas avancés : douleur dès les premiers pas ou même au repos.


À noter : cette douleur n'est pas articulaire à proprement parler, et elle n'entraîne pas d'instabilité du genou. Elle est mécanique et inflammatoire, mais ne s'accompagne pas d'œdème intra-articulaire.


Quelles sont les causes ?


Les causes du syndrome de l’essuie-glace sont multifactorielles.

On distingue souvent :

  • Erreurs d’entraînement : augmentation trop rapide du volume ou de l’intensité, changement de terrain, absence de récupération.

  • Technique de course : foulée trop croisée ("cross-over gait"), attaque du talon, surmenage musculaire.

  • Facteurs biomécaniques :

    • Faiblesse ou déséquilibre des muscles fessiers (moyen fessier surtout).

    • Raideur de la chaîne postérieure (ischios, fessiers, bandelette).

    • Pieds en pronation excessive ou bascule du bassin.

  • Mauvais matériel : chaussures inadaptées, usées, ou manque de semelles correctrices si nécessaires.


Pourquoi consulter un ostéopathe ?


L’ostéopathie intervient à plusieurs niveaux dans la prise en charge du syndrome de l’essuie-glace :


  • Diagnostic différentiel et compréhension globale

L’ostéopathe évalue la posture, les chaînes de tension musculaire, les déséquilibres du bassin, des genoux, des chevilles. Il peut éliminer d’autres causes de douleur (ménisque, TFL, atteinte lombaire référée, etc.).


  • Traitement manuel personnalisé

Grâce à un travail doux et ciblé, l’ostéopathe agit sur :

  • Les tensions musculaires et fasciales (fessiers, bandelette, quadriceps, etc.)

  • La mobilité du bassin, du genou et de la cheville

  • Les troubles posturaux qui favorisent les contraintes latérales du genou


  • Conseils de rééducation et prévention

L’ostéopathe vous accompagne aussi dans la réadaptation fonctionnelle : exercices de renforcement des fessiers, étirements adaptés, conseils de reprise progressive de l’effort et optimisation de la foulée.


Peut-on continuer à courir ?


La réponse dépend de l’intensité de la douleur :

  • Si la douleur apparaît au bout de 5 ou 10 km, on peut réduire le volume, adapter le terrain (éviter les dévers, les descentes), privilégier le vélo (hors phase aiguë), ou encore travailler sur la technique avec un professionnel.

  • En phase aiguë, un repos relatif est souvent nécessaire (quelques jours à 2 semaines), le temps de réduire l’inflammation.


La reprise doit être progressive, toujours en écoutant ses sensations, en intégrant du renforcement musculaire, des mobilisations et, si besoin, un suivi ostéo ou kiné.


Prévenir le syndrome de l’essuie-glace : nos conseils

✔️ Varier les terrains et les activités

✔️ Éviter les progressions trop rapides

✔️ Ne pas négliger les phases de récupération

✔️ Travailler la force et la stabilité du bassin

✔️ Étirer régulièrement la chaîne postérieure

✔️ Consulter un professionnel dès les premières douleurs


En conclusion


Le syndrome de l’essuie-glace est fréquent, mais pas une fatalité. En identifiant les causes mécaniques, en rééquilibrant le corps et en adaptant la pratique sportive, il est tout à fait possible de reprendre le sport sans douleur et de prévenir les récidives.


📍Vous ressentez une douleur au genou en courant ou en marchant ?


Une évaluation ostéopathique peut vous aider à y voir plus clair et à reprendre l’activité dans de bonnes conditions.


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